Entre rafales et pétole, nos marins ont attendu ce jour toute la semaine. Celui où le vent et les vagues vont nous malmener.

Et déjà, la communion opère :

7h30 : le bruit des pas sur le pont du bateau nous indique qu'il est l'heure de se lever avant même que ne retentisse Lemon-tree. Ca s'active. Petit-déjeuner rapide devant un panorama magnifique.

La pression monte : on anticipe la préparation du repas, on range les cabines - ce qui consiste pour Léa et Maëlle à transformer un bordel de chambre en bordel de navigation, tactique gagnante comme nous le constaterons à l'arrivée. Bref, chacun trouve sa tâche à accomplir sur un mode de management participatif.

Le briefing sur la manœuvre rassemble l'équipage sur le pont et sonne le départ.

Nous quittons la baie de Syros à la voile à une vitesse de 7 nœuds. Sourires sur les visages de nos marins : c'est le pied. Notre animateur fait une démonstration de harnais. Les plus jeunes sont harnachés puis accrochés dans le carré car comme l'explique notre pédagogue, "si vous tombez à l'eau, pas sûr qu'on puisse vous récupérer". Nous voilà rassurés!

Nous apercevons deux ailerons entre les vagues, "des dauphins"! Mais Flipper le dauphin ne sautera pas aujourd'hui. Déception.

A ce stade, nous ne déplorons aucun malade. Mais 6 heures d'une navigation mouvementée auront raison de la patience de nos moussaillons et de leurs estomacs. Cette traversée pour rejoindre Kéa sera leur baptême du feu.


Nous trouvons néanmoins l'énergie, une fois arrivés au mouillage de Vourkari, d'aller à la découverte d'un des plus beaux villages des Cyclades vanté par le guide touristique, Ioulis.

Maisons blanchis à la chaux, dédales de ruelles, églises bleues, une vraie image d'Epinale. Ce village perché donne quelque peu le vertige.

Retour au bateau où la soirée déjà bien avancée se terminera sans jeu ce soir, l"équipage ayant déclaré forfait. Une nouvelle et dernière journée de nav nous attend demain et elle promet d'être tout aussi sportive.